Thaïlande: réflexion post-voyage

Des fois, ça prend quelque temps pour faire une réflexion sur une expérience.

La Thaïlande a pris 8 mois pour mijoter dans ma tête.

Quand on est parti de Chiang Mai pour notre prochaine destination, je n’ai jamais été aussi heureuse de quitter un endroit; même si ça l’impliquait de prendre deux longs vols d’avion pour Sydney!! Moi qui a horreur de prendre l’avion (oui, oui, même après avoir pris 18 fois l’avion en 10 mois….!) Je me rappelle le matin de notre départ, je m’étais réveillée tôt avec un surplus d’énergie, valises toutes prêtes sur le bord de la porte. Je voulais partir de là!!

Mais pourquoi avais-je si hâte de quitter la Thaïlande?

Et pourtant, 8 mois après l’avoir quitté, je voudrais y retourner? C’est ce dilemme là qui est apparu dans mes pensées dernièrement.

En regardant d’autres voyageurs poster des photos de leurs visites à Bangkok, j’ai ce même feeling envieux et nostalgique; feeling que je ressens seulement quand je vois des endroits qui m’ont réellement marqué (comme San Francisco, le Japon, et maintenant, plusieurs autres destinations!). Ce feeling là, je ne l’ai pas eu pour la Thaïlande jusqu’à tout récemment.

On a eu de nombreuses expériences pendant nos six semaines à Bangkok et Chiang Mai! Certaines drôles, certaines plus difficiles. On a aussi eu les expériences les plus marquantes. Une chose est claire: on a été déstabilisé dans ce pays.

Pour commencer, la Thaïlande nous a accueilli avec un déluge! Nous devions marcher dans ces immenses flaques d’eau durant un bon 20 minutes pour se rendre à notre maison de location. Après un moment, les autos qui nous arrosaient au passage ne nous dérangeait plus; on était mouillé de la tête aux pieds de toute façon!

Également, notre décision de louer une petite maison dans le quartier Huai Khwang (hors touristes) a peut-être joué dans la balance. Ce ne fut pas toujours facile ou agréable. Certes, les anecdotes d’insectes étranges sont drôles, mais au quotidien, ça devient irritant. On ne s’attendait pas et on ne cherchait pas du gros confort non plus! On a pu comparer le niveau de confort qu’on avait lorsqu’on a passé 2 jours dans l’ouest de Bangkok: la réalité était tellement différente de ce qu’on vivait à l’autre bout de la ville!

Ou peut-être que d’avoir à organiser le temps des fêtes à Chiang Mai a été ardu, en plus d’avoir eu un empoisonnement alimentaire pour célébrer le jour de l’an (mais ça, on savait que c’était un rite de passage en Asie du Sud-Est!). Avoir des maux de tête incroyables à cause d’émanation dans les drains du airbnb. Tout cela a probablement rendu notre séjour un peu plus pénible.

Après ces 8 mois de réflexion, je crois que j’étais juste épuisée. C’était juste l’accumulation des petits trucs qui vient jouer sur le morale à la longue et que je devais gérer à ce moment-là.

Parce que maintenant, je réussis à voir la beauté de la Thaïlande.

*Des gens ultra-sympathiques, accueillants, aidants et souriants.

*C’est d’avoir toujours quelque chose à observer, à chaque coin de rue.

*Être émerveillés par les animaux, les reptiles, les insectes qui sont différents de nos chevreuils et écureuils nord-américains!

*C’est de voir les enfants apportés leur propre réflexion et analyser ce qu’ils voyaient et vivaient au quotidien; de les voir poser des questions sur ce qu’ils observaient, de les voir apprendre à respecter une culture différente de la nôtre.

*C’est de découvrir de magnifiques endroits, d’essayer de la bonne nourriture, d’aller chercher nos snacks chaque jour au dépanneur du coin.

*C’est de commander de la nourriture et manger en famille dans le salon à écouter des “7 seconds riddles” sur youtube.

*C’est d’avoir user d’imagination pour créer des calendriers de l’avent pour les enfants.

*C’est de l’oiseau qu’on a surnommé Joel qui nous réveillait à chaque matin avec un cri fort désagréable!

Joel, notre ami oiseau à Bangkok

*C’est d’apprendre une culture différente de la nôtre.

Je suis heureuse que les bons moments ont finalement pu remplacer les souvenirs moins plaisants dans ma tête. Je voudrais bien revisiter Bangkok un jour. (Robin se souviendra de ma réponse catégorique où je lui ai dit que JAMAIS dans cent ans, je revisiterai ce pays…!)

Faut croire que les longues réflexions nous amènent à changer d’avis, parfois!

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *